jeudi 9 juillet 2015

Carnet imaginaire 12

Enghien



Les fantômes



Je suis assis là, au bord de l'eau; tout paraît si calme, si serein! pas un souffle d'air! 
Malgré cette douceur aucun promeneur, aucune rumeur ne parvient jusqu'à moi.
je suis perdu dans mes pensées, dans mes souvenirs. j'observe ce paysage immobile que le soir est prêt à engloutir.

Le lac bleu se teinte peu à peu d'encre noire, Les arbres aux combinaisons subtiles de vert se transforment en un conglomérat de gris  compacts et inquiétants, le ciel lumineux se farde de  nuit.
je suis  là assis au bord de l'eau. je pense à elle; souvent!

j' aurais voulu qu'elle voit mes enfants grandir. j'aurais voulu lui dire  que la vie offre des surprises, mais elle qui ne voulait pas vivre vielle... par peur de la décrépitude! j'aurais voulu  qu'elle voit que le temps parfois adoucit les rancœurs, atténue les erreurs, et rapproche les cœurs blessés;  j' aurais voulu lui rendre un peu de l'amour qu'elle avait donné;

Mais la vie est si ténue...et la mort si brutale.
Quand je regarde ces photographie elle ne vieillit plus;
Je ne l'imagine pas en vielle femme ridée, déambulant avec une canne, mais je la vois un sourire aux lèvres en voyant ses petits enfants; les écoutant avec attention, avec bienveillance...

Des pétards me sortent de mes pensées; je regarde la lumière déclinée, les nuages se parent de rose de violet et se transforment en de drôles de fantômes puis s'étiolent et disparaissent dans la nuit étoilée.





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